Collège Andree Chedid

Collège – Aigrefeuille Sur Maine

Loire Atlantique
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Des classes de 3ème ont eu la chance de rencontrer des anciens soldats ayant participé à la guerre d’Algérie. Ils ont pu leur poser des questions et comprendre ce qu’ils ont traversé lors de cette guerre.

Tout d’abord, il faut savoir que les deux soldats n’avaient pas le même rôle lors de leur mission. L’un était venu en tant que soldat pour faire la « pacification », ce qui consiste à rétablir la paix dans un état en guerre. Le deuxième était en mission sur un bateau mais n’a pas participé à la guerre d’Algérie. Nous allons donc principalement nous concentrer sur le témoignage de l’ancien combattant envoyé en Algérie. Cet homme était agriculteur et il a été envoyé en Algérie qui était alors une colonie française pour « pacifier ».

Le conflit avait commencé par des attentats à Alger. Pour aller en Algérie, il devait prendre le train et ensuite le bateau pendant deux jours. Comme cette mission était importante, le soldat est devenu sergent. Aucune préparation physique et mentale ne fut prévue avant cette guerre. Leur opération consistait à déloger les ennemis. Les soldats du camp adverse, c’est-à-dire les Algériens, étaient nommés les Fellagas.

Lors de leur mission, les conditions étaient désastreuses : les soldats dormaient dans la brousse ou étaient logés dans des anciennes classes d’école. Ils disposaient de boites de ration dans les poches de leurs treillis (vêtement militaire) et avaient aussi un cuisinier qui se trouvait dans l’école. Cette mission était pour eux compliquée car ils ne connaissaient pas le terrain, ne dormaient pratiquement pas et le seul hôpital qu’il y avait se trouvait à quelques kilomètres du camp de base. Ill fallait donc escorter les blessés à plusieurs.

Comme ces soldats vivaient toujours face au danger, la peur était souvent présente mais comme le disait l’ancien soldat lors de la rencontre, « il faut s’adapter ». Ils avaient aussi un moral très bas. Heureusement, les soldats étaient toujours présents pour se serrer les coudes. Le problème lors d’une guerre, c’est que l’on peut perdre n’importe qui comme un ami ou une personne de la famille et ceci est trèsdifficile à supporter quand on perd un proche.

Pour se remonter le moral, les combattants pouvaient rester en contact avec leur famille grâce au courrier. Les soldats recevaient ou envoyaient des lettres pour donner des nouvelles ou en recevoir. Les courriers n’étaient pas censurés, ils pouvaient alors exprimer leurs ressentis et leurs pensées. Leurs temps libres leur permettaient de dormir et de se doucher mais ils pouvaient repartir pour une autre mission à n’importe quel moment. Ils se défendaient à l’aide de fusils et de mitraillettes.

Encore aujourd’hui, cet ancien soldat nous explique qu’il a gardé contact avec certains amis soldats. Ils font partis de l’UNC (Union Nationale des Anciens Combattants). L’UNC regroupe tous les anciens combattants et est composée de toutes les antennes de l’UNC, dont celle de Remouillé et d’Aigrefeuille.

Manon